Restaurant Le Roseval
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Couronné dès son ouverture par le Prix Fooding de la Meilleure table 2013, ce tout nouveau restaurant a son avenir assuré, même s'il est tout petit et au tréfonds d'une petite rue de Ménilmontant. Il est vrai que les fondateurs du Roseval, Michael Greenwold et Simone Tondo ont du répondant, et alignent à eux deux un joli parcours professionnel, avec à leur actif des maisons hyper courues comme le Chateaubriand ou la Gazetta.
Le Roseval, un restaurant « primé » de Ménilmontant.
Enfin, pas forcément une garantie de bonheur à 100%, notre avis étant assez partagé sur ces deux restaurants. Ainsi, nous avons fait de bons repas au Chateaubriand... et d'autres moins ou peu convaincants.
Et pour ce qui concerne La Gazzetta, on y mangera surement mieux quand le chef arrêtera les très longues cuissons à très basses températures pour ses viandes.
Nous avons d'ailleurs eu le plaisir de voir que le Figaroscope nous a emboité le pas dans « Le buzzomètre de l'appétit parisien » de son guide 2012, où il déclare « bientôt pénible... la cuisson basse température » ! Nous on le disait déjà en décembre 2008.
Alors quid de ce Roseval au nom de patate ?
Déjà côté décor, rien de particulier, juste une mini-salle peinte en blanc d'une vingtaine de couverts, avec des appliques modernes laquées de noir et, face à l'entrée, un mini bar qui peut accueillir 4 convives. Mais venez bien couverts : lors de notre visite en novembre, il commençait à faire un peu froid et l'on entendait déjà ici ou là quelques demandes de clients pour faire monter la température (mais ce n'est pas évident, il n'y a qu'un seul radiateur électrique près de l'entrée pour tout chauffer). Alors on n'ose même pas imaginer la température qu'il fera si le thermomètre tourne autour de 0° dehors !
Notre repas s'ouvrait sur : Huître, chou rouge, poitrine fumée. En fait, une huître pochée, servie avec une purée de betterave, un poireau crayon et un espuma de poitrine fumée.
Un ensemble tellement bon que nous l'aurions aimé plus généreux, car même l'espuma de poitrine fumé avait un goût très marqué, alors que la plupart du temps ces émulsions sont d'une parfaite insipidité !
Puis on nous a servi le Merlu, épinards, bulot. Un joli tronçon de merlu, posé sur une purée d'épinards, agrémenté de bulots frits et saupoudré de poutargue.
Un très joli plat, avec d'excellents bulots frits, mais avec une purée d'épinards totalement froide et qui aurait gagné à être servie au moins tiédie, et un poisson qui avait du être réchauffé au grill, car assez chaud dessus mais à peine tiède voire froid au centre.
L'exiguïté de la cuisine doit y être pour quelque chose, car comme il ne semble pas évident de tout cuire au dernier moment, les chefs doivent privilégier les pré-cuissons, pour ne réchauffer les plats qu'au moment de l'envoi.
Suivait le Cochon, racines, reines des bois. Deux pavé de porc dont l'un était presque saignant, avec de l'ail des ours et des racines au goût bien prononcé.
Là encore un plat agréable dans son ensemble, et qui aurait pu être encore bien meilleur si le porc n'était pas sous-cuit, servi à peine chaud (cf plus haut !), et visiblement cuit à basse température (grrrrrrrrrr !) ce qui le rendait, au moins pour l'un des deux morceaux, d'une mollesse élastique.
Nous avons fini sur une variation autour du chocolat, mandarines, noisettes. Un dessert original et agréable avec une râpée de grains de café sur l'ensemble, qui n'appelait que des compliments.
En définitive, un repas plein de promesses, mais quel dommage que notre plaisir ait été quelque peu gâché par des cuissons pas convaincantes et la trop basse température à laquelle certains plats sont servis.
En effet, on voit bien que les chefs-propriétaires ont du talent... mais peut-être pas la possibilité de faire tout ce qu'ils voudraient. Comme ce ne sont que leur début ici, s'ils gagnent plein de sous comme nous le leur souhaitons, ils pourront s'installer dans un restaurant un peu plus grand et avec une cuisine de belle dimension où ils pourront s'exprimer à loisirs.
Vu le nombre de couverts et le fait que ce ne soit ouvert qu'au dîner, il y a deux services, le premier démarrant à 20h et le second à 22h. mais réservez, vu le buzz sur Le Roseval, on joue ici à guichet fermé. Petite terrasse en façade.
Menu à 40 € ou 47 € avec le fromage, 65 € ou 77 € avec des accords mets et vins.
Restaurant Le Roseval
Fermé samedi, dimanche et au déjeuner. Accueil jusqu'à 22h
1, rue d'Eupatoria Paris 20e
Métro Ménilmontant
09 53 56 24 14
Exemple de menu :
Huître, chou rouge, poitrine fumée
Merlu, épinards, bulot
Cochon, racines, Reines des bois
Chocolat, mandarine, noisette