Restaurant Le Duc

A force de surfer sur les dernières nouveautés, on finirait presque par oublier les valeurs sures qui ont écrit l'histoire gourmande de Paris.

Depuis combien de temps n'étions nous pas revenus au restaurant Le Duc : 20 ans ? Peut-être... et  nous avions tort car nous avons retrouvé cette maison marine en pleine forme comme nous l'avions laissée lors de notre dernière visite, avec un prodigieux programme iodé, qui permet de se régaler de poissons, crustacés et fruits de mer admirablement frais.

Le Duc, l'un des meilleurs restaurants de poissons de Paris !

Jeannine Minchelli qui tient aujourd'hui la barre de la maison fondée en 1967, n'a rien oublié des préceptes de Jean son regretté mari : les plus beaux produits de la mer cuits avec précision, et servis sans ces sauces trop capiteuses qui tentent de voler la vedette au premier rôle !

Pour les plus jeunes, il faut quand même rappeler que c'est Jean Minchelli qui à lancé la mode du poisson cru en carpaccio ou en tartare, si souvent galvaudé un peu partout ailleurs.

Nous avons d'ailleurs retrouvé la maison exactement comme nous l'avions laissée lors de notre dernière et lointaine visite : derrière une façade blanc et bleu bateau, on découvre un cadre marine cossu signé par Starck, avec des murs plaqués d'acajou, des tables bien dressées, assez espacées pour préserver l'intimité de chacun, et même un bar ou l'on peut s'installer sur de hauts sièges pour des repas en solo ou en duo.

Et quand nous avons su que c'était toujours le remarquable cuisinier Pascal Hélard qui tenait les fourneaux, nous avons aussitôt compris que nous allions nous régaler.

Ce qui fut le cas dès le début de notre repas, avec ces formidables grosses palourdes poêlées au thym, cuite avec mesure pour garder toute leur saveur dans un bel équilibre avec leur sauce délicatement crémée.    

Nous n'avons pas pu non plus résister à la fricassée d'encornets à l'ail, qui n'a vraiment rien à voir avec ce que l'on vous sert ailleurs. Ici l'encornet est particulièrement tendre, d'un goût délicat, et à peine enrobé d'une pâte légère et bien dorée.

Puis; pour poursuivre sur le même thème, nous avons choisi les beignets de lotte, homard, langoustine et grosse crevette. Un assortiment exquis, avec des poissons et crustacés bien fermes, pas du tout marqués par le goût de la friture, servis avec un riz Venere noir : topissime !

Enfin, même si le choix des desserts est assez limité, n'ayez aucune crainte le superbe millefeuille maison, avec ses strates de pâte feuilletée bien craquante et de crème vanillée très légère, vous régalera... d'autant que le maître d'hôtel le flanquera peut-être de quelques cuillérées de fraises des bois aux saveurs capiteuses pour faire bonne mesure. 

 Un restaurant marin comme il n'y en a pas beaucoup à Paris... ce qui doit expliquer le nombre de people de la télé et du show bizz que nous y avons croisés lors de notre visite.

Comptez quelque 120 € hors boisson à la carte. Remarquable menu à 55 € et en quatre assiettes au déjeuner. 

Restaurant Le Duc
Fermé dimanche, lundi et jours fériés. Accueil jusqu'à 22h45 
243 boulevard Raspail Paris 14e 
Métro Raspail 
Plan du quartier

• Extraits de la carte : 
• Escalope de Lotte tiède à l'huile d'olive et citron vert 30 €
• Escalopes de Saumon cru aux deux poivres 15 €
• Les Les 12 huîtres spéciales n°3 42 €
• Sardines à l'escabèche 25 € 
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• Sole grillée à la peau 60 €
• Fricassée de Lotte à la provençale 50 €
• Filet de Bar à la vapeur d’algues 50 €
• Pavé de Turbot à la vapeur 85 € 
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• Pâtisseries maison  15 €
• Savarin maison au rhum 15 €
• Fruits rouges 22 € 
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